07 mai 2017
Catégorie : L’équipe OM en voyage
L'Inde incroyable et ses couleurs par Michel notre accompagnateur
Il y a de cela 25 ans j’ai atterri à Calcuta en Inde lors d’un voyage en Asie. Dès la descente de l’avion, ce fut un choc culturel saisissant. Après quelques jours d’adaptation et d’étonnement dans cette ville d’accueil, j’ai entrepris la découverte d’un pays fabuleux et …… populeux.
À l’époque, je n’étais pas fortuné et je préférais la quasi gratuité des hôtels (ceux qui n’ont pas d’étoile) et des restaurants à bon marché. Je voyageais bien sûr par les transports locaux. J’ai roulé vers Darjeeling, Agra, Varanasi, Dharamsala puis enfin Delhi utilisant le train et l’autobus. J’avais choisi les mois de mai et de juin pour mon périple, juste avant la mousson, où la chaleur devient écrasante par moment.
J’ai rencontré des gens de toutes les classes sociales, certains pas très aimables, je dois l’admettre, mais beaucoup d’autres accueillants et souriants. J’ai goûté au riz indien et à quelques mets typiques mais certaines imprudences culinaires m’ont ramené aux pommes de terre comme plat principal de mon voyage. J’ai côtoyé la pauvreté, l’insalubrité et l’omniprésence des vaches dans les rues et les marchés. J’ai quitté l’Inde, un peu déçu; ma quête spirituelle, celle dont on m’avait tant parlée, n’avait pas eu de réponse.
Dans la dernière année, je suis retourné en Inde à deux reprises et ce, dans des conditions meilleures et avec une lunette différente. J’ai revu Delhi, Agra et Varanasi ainsi qu’une bonne partie du Rajasthan. La pauvreté demeure, les mendiants sont nombreux, les vaches sont toujours aussi présentes dans les rues ainsi que les déchets qu’on retrouve trop souvent (moins qu’auparavant cependant, sauf pour les bouteilles de plastiques qui ont dû pousser de je ne sais où)
Ce qui a changé dans ce pays, maintenant en développement évident, ce sont bien sûr les infrastructures et les logements sociaux qui se construisent à un rythme constant, les routes sont un peu en meilleur état (certaines sont étonnamment belles), l’économie qui ne cesse de s’améliorer à l’échelle mondiale, les droits et la condition de la femme qui évoluent et aussi, l’éducation qui est maintenant offert à tous (ou presque). De plus, les chameliers ont maintenant leur cellulaire; on peut avoir du réseau presque partout, même dans le désert.
Ce qui m’a le plus touché dans mes dernières visites est la gentillesse de ce peuple qui malgré la pauvreté salue le touriste que je suis parfois par un « hello, how are you ? », une poignée de main ou un simple geste de la main montrant du même coup un sourire radieux et sincère. On dirait que l’indice a grimpé sur le thermomètre du bonheur.
La visite de l’Inde doit comprendre certaines mises en garde concernant l’eau et la nourriture consommée. L’eau en bouteille est recommandée. Le thé indien« masala chai », très goûteux par ses épices est un « must ». La nourriture indienne, délicieuse, variée et rehaussée est principalement végétarienne. On y mange parfois du poulet, du mouton ou du poisson mais jamais de boeuf, la vache étant un animal sacré.
Plusieurs temples, musées, forts et châteaux, témoins de conquêtes, de guerres et d’histoires religieuses sont à découvrir. Des chef-d’oeuvres architecturaux se retrouvent un peu partout au pays et valent la peine d’être admirés. La rencontre avec les gens du pays, nonobstant la classe sociale ou la caste, est à mon sens, la priorité. Sans jugement sur la religion, l’habillement et les croyances, on ne peut quitter l’Inde sans d’abord avoir établi ce contact réel, ce lien, avec le peuple indien.